D’une part, Alexandre Benalla n’était pas seul à taper sur les manifestants le 1er mai à Paris. Il était accompagné de plusieurs autres individus dont Vincent Craze, employé de LRem de l’Eure.
D’autre part, il avait l’autorisation de M. Strzoda , directeur du cabinet de M. Macron, de participer aux opérations de maintien de l’ordre lors de la manifestation parisienne du 1er mai.
M. Strzoda, informé qu’une vidéo circulait depuis le mois de mai, n’a pas saisi le procureur de la République. Pourtant, nous l’avons connu bien plus prompt à judiciariser le mouvement social contre la loi travail en 2016 et à réclamer des condamnations exemplaires contre les manifestants lorsqu’il était préfet de la région Bretagne.
En face de délits graves (usurpation de fonction, coups et violences volontaires), M. Strzoda ne fait rien et n’a rien fait !
Dire dans ces conditions qu’il s’agit de faits regrettables dus à un personnage incontrôlé est risible et ne trompe personne.
A Paris... Et ailleurs
Depuis deux ans, le syndicat SUD a multiplié les communiqués pour critiquer la stratégie policière étrange lors des manifestations et pour s’interroger sur les provocations, tout particulièrement lors de la manifestation des 1er et 22 mai 2018 à Rennes.
A plusieurs reprises, nous avons constaté que plus d’une vingtaine d’individus non identifiés comme policiers, mais munis pour certains de talkie-walkie et d’oreillettes, gravitaient à proximité des manifestations en lien, semble-t-il, avec les forces de police.
Si nous avons pu identifier certains vigiles privés dont nous ne savons pas qui les missionnent pour suivre les manifestations ainsi que des membres d’extrême droite, d’autres individus prêts à intervenir manu militari nous sont inconnus pour le moment.
C’est d’ailleurs dans ce contexte que des membres du groupe « alliance », venus de St Malo, que les organisateurs des manifestations syndicales contre la politique sociale du gouvernement n’avaient jamais vu, ont fait de la provocation lors de la manifestation le 22 mai dernier en se plaçant face aux facteurs qui sortaient de 132 jours de grève.