Les fonds vautours sont des institutions financières spécialisées, souvent domiciliées dans les paradis fiscaux, dont l’activité se limite à racheter à très bas prix, sur le marché secondaire, des créances fortement dépréciées qu’ils valorisent ensuite au maximum par des procédures judiciaires à l’usure. Ils réclament en effet le paiement à 100 %, majoré d’intérêts, de pénalités et de frais de justice. Les continents latino-américain et africain sont les plus touchés par les pratiques de ces fonds.
Ces fonds empêchent, ou dégradent, les processus de restructuration des dettes des pays pauvres. Par la voie judiciaire et par d’autres moyens, ils obligent les pays endettés à détourner des ressources financières dégagées par l’annulation de la dette et réduisent de l’allégement de la dette de ces pays, ou atténuent les effets positifs qui peuvent en résulter, ce qui compromet la capacité des gouvernements de garantir le plein exercice des droits fondamentaux de la population.
Récemment, le fonds NML Capital, une filiale d’Elliott, dont le siège est basé dans les îles Caïmans, propriété du milliardaire américain Paul Singer, a déposé une requête en annulation contre la loi belge devant la Cour constitutionnelle pour la faire annuler. Le CADTM, le CNCD et la Koepel van de Vlaamse Noord-Zuidbeweging – 11.11.11 interviennent en justice pour défendre, aux côtés de l’État belge, la loi du 12 juillet 2015.
Dans cette conférence, Olivier Stein, avocat chargé de la défense de la loi belge, viendra nous expliquer comment fonctionnent les fonds vautours et l’enjeu de l’audience du 7 mars.
Conférence/débat ouvert à tous ce mardi 27 février au local 2200 à 18h30 !