En novembre 2019, un incendie d’origine criminelle avait ravagé un futur centre de réfugié·e·s à Bilzen, dans le Limbourg. Deux suspects ont été arrêtés en décembre 2020. L’un d’eux s’était rendu à la grande manifestation du Vlaams Belang, en septembre, en arborant des signes hitlériens. Il est aussi proche du groupe nationaliste flamand d’extrême-droite “Voorpost”.
En 2019, Fedasil, qui s’occupe des demandes d’asile en Belgique, avait déclaré que cet ancien home allait être reconverti en centre d’accueil pour réfugié·e·s. Le Vlaams Belang avait littéralement mené une campagne pour s’opposer à cela, via sa député Annick Pouthier. Le centre a fini par être brûlé, quelques semaines seulement avant sa mise à disposition pour Fedasil.
La personne qui a appelé les secours, à ce moment-là, a d’ailleurs entendu des gens déclarer “Laisse-le brûler” ainsi que “Bien joué mais trop tôt” ; il a aussi entendu des applaudissements. Sur les réseaux sociaux, on a pu lire des commentaires comme “super, continuez”, ou “enfin quelqu’un qui prend les choses en main”.
Bien que le parti d’extrême droite ait exprimé ses regrets, après avoir appris l’incendie, sa responsabilité est indéniable. D’une part, parce que sa campagne a conduit à visibiliser négativement le sujet, et a encouragé implicitement des actes à l’encontre du centre. D’autre part, plus globalement, parce que son discours raciste promeut une haine de toute personne non-blanche, notamment avec leur slogan sans équivoque “D’abord Nos Hommes”. Qui n’est pas étrangère au climat fascisant qui s’est établi en Flandre ces dernières années.
Les récents évènements aux Etats-Unis sont une démonstration flagrante de la dangerosité des discours d’extrême-droite : la présidence de Trump a engendré une montée globale du fascisme, tant dans les discours que dans les pratiques. Prendre d’assaut le capitole n’aurait pas été aussi facilement envisageable dans d’autres circonstances.
Le Vlaams Belang doit donc être combattu, au même titre que toutes les organisations de terrains d’extrême-droite en Belgique , comme Schild & Vrienden, Voorpost et Nation. Le fascisme profite des tribunes qui lui sont laissées en politique pour répandre son discours, mais il s’instaure, en parallèle, aux coins des rues. L’extrême-droite oppresse. L’extrême-droite tue. Nous ne le répéterons jamais assez.
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