De même que les tunnels découverts à Gaza révèlent la profondeur et la sophistication du réseau souterrain installé par le Hamas pour acheminer des armes et pénétrer en Israël, pour faire la guerre tout simplement, sans se soucier un instant de la survie de la malheureuse population palestinienne, nous avons en France notre "Gaza sous Gaza". Chaque week-end estival, chaque semaine de cet été désespérant, nous devons encaisser à nouveau les uppercuts contre tous les symboles de la République, l’allégresse haineuse qui transforme la solidarité avec les victimes civiles d’un conflit en allégeance et soutien à l’étendard du Hamas, au drapeau noir du djihad.
La manifestation parisienne du 26 juillet n’a pas échappé à la règle. Toute interdite qu’elle fût, on y a vu des citoyens - nos compatriotes- escalader le monument, et depuis les plis de pierre des statues au doux visage déterminé de la France parisienne insurgée- notre histoire d’où que nous venions, notre berceau, notre langue, notre fierté avec ou sans les dieux- y déployer l’oriflamme sinistre de la négation de la raison. Ils y joignaient différents drapeaux - algérien, turc, yéménite, marocain- lesquels étaient censés incarner la solidarité internationale islamique avec la Palestine. Le tout assorti naturellement du salut nazi inversé de Dieudonné.
Le salut nazi inversé depuis la statue de la République. Le désespoir de cette vision se répète. Des cohortes de filles voilées, très voilées entourant d’un cordon sanitaire insane cette même statue qui, avec la République, est l’incarnation féminine, majestueuse, dévoilée, souveraine, de la liberté d’être.